actuellement exposition EMPIRE de Yann Verrier Sauvaire à vois jusqu'au 27 avril 2024

Anonymous

Sans filtre ni manipulation. Les hommes, les femmes, les lieux sont capturés comme un clignement d’oeil.

Une mémoire Anonyme.

Un jet de lumière sur des flocons d’argent c'est ainsi que Philip Bryden photographie toujours ce qui se présente à lui. Il est un des rares artistes à travailler encore en argentique de A à Z. Des images prises dans la rue, directes et frontales qui s'inscrivent dans la continuité du mouvement de cette photographie qui tremble. Ici les contrastes sont très marqués, les noirs profonds et les blancs éclatants, comme si le photographe voulait souligner la dureté de ces villes et de ces vies. Les images qui apparaissent sont aussi l'expression immédiate de cette dualité qui existe entre l'individu civil et l'artiste, comme un duel entre l'être et le paraître. Le résultat laisse à penser que l'appareil photo est directement relié au cerveau de l'artiste et que le déclenchement se fait naturellement ; pas avant, pas après mais juste au bon moment. Cette première exposition solo retrace un parcours noir et sombre. Quand la nuit ne prolonge pas l'effet mystérieux de ces rues de Taiwan, Hong Kong, Thailande mais aussi celles des états unis, Suède et d'Angleterre, c'est le flux des lumières nocturnes qui apparaissent comme autant de points de fuite imaginaires où la vibration de la ville se fait sur un pouls diffèrent de celui de la journée. Il y a aussi l'accumulation de personnes fixées et figées sur leurs téléphone portable, coincées dans leurs boutiques toute la journée. Cette histoire-là nous laisse imaginer qu'il ne s'agit pour eux que du seul espace de liberté dont ils disposent, du seul moment de respiration dans la rupture de leur quotidien.
Dans le cadre de cette exposition tous les tirages proposés sont des pièces uniques.

François Rastoll septembre2018